Extrême Orient

L’extrême Orient est principalement représenté par les arts chinois et japonais. L’art chinois, dans son sens le plus large, recouvre tout au long de son histoire l’ensemble des arts de culture chinoise dans le monde chinois,. Dans son évolution chronologique il est fait de transformations depuis la plus haute antiquité jusqu’aux pratiques actuelles en montrant déjà des traits spécifiques à la Chine dans la production de divers objets.

Dès l’origine, des terres riches en lœss permettent aux potiers chinois de réaliser une céramique chinoise inventive à usage quotidien. De même les terres cuites funéraires ont pris leur essor sous la dynastie Han pour atteindre leur apogée sous la dynastie Tang. Par la suite, les céramistes chinois se sont distingués par les céladons de Longquan lors des dynasties Song et Yuan et les porcelaines de Jingdezhen notamment au cours des dynasties Ming et Qing. Principalement en usage à la cour à leur début, les objets fabriqués ont été rapidement commercialisés.

La Chine, disposant de nombreux gisements de métaux, a produit à toutes les époques depuis les dynasties Xia, Shang et Zhou des pièces en bronze en utilisant des techniques complexes. Le cloisonné ou l’émail peint sont des techniques employée sous les dynasties Ming et les Qing.

De même le jade occupa de tous temps jusqu’à aujourd’hui une place d’importance. C’est pour les chinois la pierre la plus précieuse des pierres précieuses. Il est bon de préciser que l’époque et la provenance d’un objet, d’une sculpture ou d’un bijou, la nature, la qualité et la région d’origine du jade sont des critères déterminants pour une évaluation d’expert.
D’autres matières nobles ou pierres dures ont aussi été utilisées comme l’ivoire ou le corail pour la sculpture de statuettes, le laque pour des objets ou des meubles, l’ambre, le cristal, le lapis-lazuli, la turquoise, le corail pour les bijoux ou les objets de valeur.

La calligraphie chinoise est devenue l’art le plus noble pour les lettrés. Les peintres quant à eux, considérés comme des artisans, utilisaient abondamment les couleurs et traitaient tous les sujets décoratifs et religieux dans un style graphique précis. À partir de la dynastie Han une forme nouvelle d’art fut pratiquée par l’élite lettrée (dont les fonctionnaires) : pour eux peinture et calligraphie, à l’encre de Chine, devinrent des arts comparables. Par la suite, les peintres lettrés du Xe au XIXe siècle se sont attachés à faire sentir le rapport intime de l’homme à la nature et au temps, dans des lavis d’encre noire sur soie ou sur papier.

La littérature qui traite de l’art chinois ne parle pas, ou très peu du mobilier bien que les meubles fabriqués en bois rares et précieux comme le zitan ou le huanghuali par les ébénistes de la dynastie Ming présentent beaucoup d’intérêt tant du point de vue de l’esthétique que du travail réalisé.