Le terme shogun, qui signifie “Général”, est le titre donné au début de l’époque Heian (794-1185) aux commandants militaires de rang princier. Le plus fameux de ces shoguns était Sakanoue no Tamuramaro. S’ensuivent les autres shogunat des périodes allant de la période féodale à Meiji (1185-1868). Construite sur une société très hiérarchisée, en même temps que s’affirmait la classe militaire des bushi face à la vieille noblesse de cour des Kuge, on vit se développer une tendance à hiérarchiser également le peuple tout entier. Cette hiérarchisation de la société japonaise évolua au cours de l’histoire. Ce furent les shogun Tokugawa qui sous l’influence du néo-confucianisme pensèrent par une réglementation assez stricte à divers degrés, véritables castes, entre lesquelles se répartirent les gens du commun, du peuple. Le plus important shogunat et le plus long fut celui des Tokugawa qui couvrit la période de 1603 à 1868.
Shogunat de Tokugawa
En 1603, devenu Shogun suite à l’élimination de tous les clans rivaux conduisant à l’unification du pays sous son autorité, Tokugawa Iyeyasu fit du village de Edo la nouvelle capitale, laquelle sera renommée Tokyo à partir de l’ère Meïji. Ieyasu était le premier shogun de la dynastie des Tokugawa à régner sur le Japon et jusqu’à la restauration de Meïji en 1867. Le titre de Seii Taishogun fut aboli pendant la restauration de Meïji en 1868.
Photo : Tachi, époque Edo recevant sur ses montures les armoiries shogun Takugawa